CONCLUSION

J'affirmais, dans l'introduction, que l'on retrouvait chez les Morelot et chez leurs descendants certains caractères qui constituaient la richesse et la noblesse de cette famille. Je pense que cette étude, malgré ses insuffisances, confirme bien cette thése.
L'intérêt pour l'étude et la culture apparaît clairement ; la plupart des hommes ont poursuivi des études supérieures et plusieurs femmes aussi depuis depuis que cela est possible. Le pharmacien Simon et le doyen Louis Romain possédaient en plus un véritable talent d'enseignant. Le docteur Denis Blaise est connu pour ses travaux sur l'archéologie et la viticulture ;
le chanoine Stephen, ancien chartiste, était un spécialiste reconnu de la musique religieuse. Tous, chirurgiens, médecins, apoticaires, juristes ou prêtres avaient reçu une solide formation classique.
Au service de la Cité plusieurs ont été échevins, adjoint au maire, maire de leur commune ou conseillers d'arrondissement.
On trouve enfin au service des malades ou des plus défavorisés tous ceux qui, chirurgiens, médecins, religieuses, prêtres, administrateurs d'institutions philanthropiques ou charitables, ont consacrés tout ou partie de leur vie à cette tâche, à Beaune ou ailleurs.

J'ai relevé au cours des siècles :
- vingt-trois médecins ou chirurgiens dont les plus jeunes sont Christine Chevignard et Éric Bouchard ;
- vingt prêtres ou religieux dont le plus jeune est Paul Royet, vicaire depuis peu à Beaune ;
- vingt deux religieuses dont la plus jeune est Geneviève Desbiez ;
- seize juristes, notaires ou avocats dont le plus jeune est François Xavier Royet, notaire à Nuits-Saint-Georges ;
- neuf officiers dont plusieurs sont morts au service de la France.

Je souhaite que ce travail suscite la fierté de leurs descendants et fasse naître chez eux le désir d'égaler leurs ancêtres. J'espère aussi qu'il permettra à nos concitoyens et à leurs édiles de mieux perpétuer leur souvenir.

Georges Chevaillier








Notes :

1. Il y a plusieurs Morelot à Dijon, mais non-apparenté.

2. Pour les Chevignard, voir Michel AUTIER et Alain GALBRUN : « État de la noblesse française subsistante », 1940-1988, vol. 17, notice rédigée par Bernard Chevignard. Pour les Bouchard, il existe aussi une généalogie non publiée.

3. Archives Delamarche-Simeon.

4. A.D.C.O.

5. Bulletin de la SHAB (Société d'Histoire et Archéologie de Beaune).

6. L'hôtel-Dieu de Beaune -1445-1880- par l'abbé Bavard, d'après les documents recueillis par l'abbé Boudrot. Beaune, Battaut, 1881.

7. A.M.B.

8. A.M.B.

9. Archives Delamarche-Simeon.

10. Voir note annexe sur les potiers d'étain.

11. A.D.C.O. G 2766 (aimablement communiqué par Brigitte Fromaget).

12. Voir en annexe le compte rendu d'une réception à la maitrise.

13. Archives des religieuses hospitalières de l'Hôtel-Dieu (communiqué par Sœur Jacquemin).

14. Archives du Carmel de Beaune (communiqué par Sœur Grivot).

15. Archives Delamarche-Simeon.

16. A.M.B.

17. Voir en annexe copie du certificat.

18. Archives du Carmel. Voir en annexe le procès-verbal de l'examen par le Docteur Morelot des restes de la sœur Marguerite de Saint-Sacrement.

19. Voir dans le recueil 1991 du Centre Beaunois d'Études historiques, G. Chevaillier, « Les épidémies à Beaune au XIXe siècle ».

20. Daniel-Paul Lobreau, Chers frères et bons cousins.

21. Minutes de l'étude de Jean-Baptiste Morelot.
22. Archives Delamarche-Simeon.

23. JP Marque, Le doyen Morelot, civiliste dijonnais, Centre de Recherches historiques de la Faculté de droit de Dijon, 1982.

24. Arch. Delamarche-Simeon. Généalogie plus complète des Bouchard en fin d'ouvrage.

25. A.M.B.

26. Arch. Chevignard.

27. Arch. Chevignard et A.M.B. I. III-6 - art 3.

28. Arch. historiques de l'Armée de Terre.

29. A.M.B.

30. B.M.B.

31. Voir en annexe note sur le château de Blancey.

32. Le rhumatisme articulaire aigu a été décrit pour la première fois par Bouillaud en 1835.

33. Françoise Ramoussin, fille naturelle de Marie Ramoussin, ouvrière, native de Beaune.

34. Arch. Chevignard.

35. Arch. de l'évêché de Dijon.

36. Arch. des religieuses de l'Hôtel-Dieu.

37. La vie diocésaine : année 1938, p. 432. BMD, PI 202.

38. Voir en annexe une copie de son testament qui m'a été transmis par la famille Bonnardot.

39. A. D. Jura.

40. Acte de décès transmis par le ministère des Affaires étrangères. État civil des français de l'étranger, Nantes.

41. Arch. Hist. De l'archevêché de Besançon.

42. Arch. De la Banque de France, 39 rue Croix des Petits Champs, Paris 75001.

43. B.M.D. Fonds Reinert.

44. Arch. De la faculté de pharmacie de Paris.

45. Arch. hist. de l'Armée de Terre à Vincennes.

46. A.M.B. Fonfs Morand : lettre du secrétaire de l'université de Leipzig à Louis Fournier de Beaune.

47. Arch. Hist. De l'Armée de Terre.


Tableaux généalogiques


Index des noms de famille

Table des illustrations



Table des matières

INTRODUCTION 2

Les origines de la famille Morelot 3

Les Morelot à Beaune au XVIIe siècle 5

Nicolas Morelot (1565-1617) 5

Jean Morelot (1605-1672) 5

Simon Morelot (1645-) 6

Romain Morelot (1675-1755) 6

Denis Blaise Morelot (1715-1783) 9

Branche Morelot Delamarche Pingat 10

Simon Étienne Hugues Morelot (1751-) 10

A – Louis Romain Morelot (1786-1875) 11

1. Louis Simon Étienne Hugues, dit Stephen Morelot (1820-1899) 13

2. Louise Marie Catherine Morelot (1811-1899) 13

a) Antoine René Delamarche (1837-1919) 13

b) Louise Hortense Marie Delamarche (1839-1921) 13

c) Jean Marie Félicité Albert Delamarche (1841- 1929) 14

B – Théodorine Morelot (1791-) 14

1. Théodore Simon Étienne Bouchard 14

2. Antonin Bouchard 15

a) Son fils aîné François Joseph Bernard Bouchard (1889-1976) 15

3. Julien Bouchard (1833-1921) 15

4. Agathe Bouchard (1831-1930) 15

Branche Morelot Gareau Rérolle 17

Jean Baptiste Morelot (1752-1820) 17

A – Denis Blaise Morelot (1877-1855) 19

1. Louis Émile Morelot (1805-) 21

a) Albert Morelot 21

b) Noël Morelot 22

c) Louise Morelot (1841-1938) 22

d) Louis Henry (1845-) 22

2. Jean Baptiste Gustave Morelot 22

3. Théodore Philibert Denis Morelot 22

a) Denis Charles Julien Morelot 22

b) Eugène Charles Marin Morelot 23

B – Philibert Jacques Angélique Morelot (1781-1860) 23

1. Marie Antoinette Eugénie Morelot (1812- 24

a) Edme Antoine Ernest Chevignard (1836-1914) 25

b) Alfred Chevignard (1839-1904) 25

c) Une fille morte en bas âge. 25

d) Louis Edme Chevignard (1845-1896) 25

e)Edme Paul (1846-1888) 26

2. Albert Henri Louis Morelot (1835-1895) 26

a) Pierre Philibert Maurice Morelot 26

b) Jeanne Marie Thérèse 27

c) Louis Albert Morelot 27

C. Jeanne Baptiste Marie Dorothée Morelot (1777-) 27

1. Louis François Alphonse Laligant (1806-) 27

2. Marie Antoinette Eugénie (1841-) 27

3. Eugénie Marie Antoinette 28

4. Victoire 28

5. Victor Laligant 28

Branche Claude et Simon Morelot 29

Claude Morelot (1719-1776) 29

CONCLUSION 34






[à voir:]

F. Mathieu-Faivre, « Visite à la Pharmacie de l'Hôtel-Dieu de Beaune », Mémoire de la Société d'archéologie de Beaune 1914-1915, Beaune, 1918, p. 89-106. [dont description des deux tableaux Morelot qui y sont conservés et généalogie sommaire, à consulter.]


Marie Delépine, « Vieilles officines. I. La boutique des Morelot à Beaune », Revue d'histoire de la pharmacie, juin 1953, 41e année, n° 137, p. 49-51 (dont hypothèse sur la gravure représentant le labo. Morelot).



MORELOT (STEPHEN), prêtre, né à Dijon (Côte-d'Or), le 12 janvier 1820, est fils d'un savant

jurisconsulte qui remplit encore (1863) les fonctions de doyen de la faculté de droit de cette

ville. Après avoir été reçu licencié en droit et avocat, M. Morelot se rendit à Paris et y devint élève de l'École des chartes; puis il fut un des fondateurs et membre de la société académique formée par les anciens élèves de cette école, à qui l'on doit la publication de mémoire remplis d'intérêt et remarquables par un excellent esprit de critique ainsi que par une solide érudition. M. Morelot avait fait dans sa jeunesse des études de musique dont il a fait plus tard une application spéciale au chant ecclésiastique, ainsi qu'aux diverses parties de l'art qui s'y rapportent. Lié d'amitié avec M. Danjon (voyez ce nom), alors organiste de la métropole de Paris, il prit part à la rédaction de la Revue de la musique religieuse, populaire et classique, que celui fonda en 1845, et y publia de très-bons articles critiques et historiques. En 1847, M. Danjon fut chargé par M. de Salvandy, alors ministre de l'instruction publique, de faire un voyage en Italie pour y faire des recherches relatives au chant ecclésiastique et à la musique religieuse ; il obtint de M. Morelot qu'il voulût bien l'accompagner dans cette excursion archéologique. Ce fut en réalité une bonne fortune pour les musiciens érudits, car M. Morelot déploya pendant son séjour en Italie une prodigieuse activi de travail et fit preuve de grandes connaissances dans la diplomatique, par la facilité avec laquelle il lut un grand nombre de traités de musique inédits, distingua ceux qui étaient les plus dignes d'attention, et les copia avec une rapidité qui tient du prodige ; prenant d'ailleurs, sur tous les autres, des notes et des analyses, c'est ainsi qu'il explora les bibliothèques de Rome, de Florence, de La Cava, de Ferrare, de Venise, de Milan et autres lieux riches en monuments littéraires. Cet immense travail, achevé dans moins d'une année avec M. Danjon, a paru en partie dans l'Histoire de l'harmonie au

Moyen Age de M. de Coussemaker, dont il est la portion la plus intéressante. De retour à Paris, M. Morelot fut nommé membre de la commission des arts et des édifices religieux au ministère des cultes (1848), et chargé en cette qualité de plusieurs réceptions d'orgues de cathêdrales. Celle commission cessa de fonctionner après 1852.
Re
tiré à Dijon vers cette époque, M. Morelot continua de s'y occuper de la musique dans son application religieuse, ainsi qu'au point de vue historique et archéologique. En 1858, il se rendit à Rome, s'y livra à des études théologiques, fut ordonné prêtre en 1860 et reçu bachelier en droit canonique. Dans la méme année, il fut agrégé à l'Académie et congrégation pontificale de Sainte-Cécile, en qualité de maître honoraire de la classe des compositeurs. Après avoir fait, vers la fin de la même année et au commencement de 1861, un voyage en Orient, il est rentré en France. Si je suis bien informé, M. l'abbé Morelot habite maintenant dans le département du Jura.
Parmi ses publications, on remarque : 1
° Du vandalisme musical dans les églises, lettre à M. le comte de Montalembert (Revue de la musique religieuse, t. I). — 2° Quelques observations sur la psalmodie (ibid.). — 3° Sainte-Cécile (ibid.) — 4° Artistes contemporains. A. P. F. Boëlg (ibid., t. II). — 5° Du chant de l'Eglise gallicane (ibid., t. III). — 6° De la solmisation (ibid. ). — 7° Du chant ambrosien (ibid., t. IV). Ce dernier morceau, fruit de recherches faites à Milan et au Dôme, est d'une haute valeur, nonobstant le dénuement de livres où se trouvait l'auteur au en moment du travail auquel il se livrait. Au double point de vue de la liturgie et de la constitution du chant, il est également satisfaisant. M. Morelot y dissipe beaucoup d'erreurs au sujet de ce chant, sur lequel on n'avait que des renseignements vagues. Désor­mais, lorsqu'on voudra s'occuper des origines et des variétés du chant ecclésiastique, il faudra recourir à cette source. — 8° Du caractère de la musique d'orgue et des qualités de l'organiste, Lettres (au nombre de quatre) à un homme d'église (dans le Journal de musique religieuse intitulé La Maîtrise, 1e et 2e année 1857-1838). — 9° Sainte Cécile et son patronage dans la musique (ibid., 1e année). — 10° Manuel de Psalmodie en faux-bourdons à 4 voix, disposé dans un ordre nouveau, clair et facile ; Avignon, Seguin, 1855, in-8° obi. M. d'Orligue, dans un court compte-rendu, inséré dans la Maîtrise (1e année, col. 79), déclare ne pouvoir admettre l'harmonie des faux-bourdons de M. Morelot, parce qu'elle n'est pas conforme à la constitution de la tonalité ecclésiastique, telles que lui et Niedermayer l'ont comprise et exposée dans leur Traité de l'accompagnement du plain-chant; mais c'est précisément ce système de tonalité et d'accompagnement qui est erroné, inadmissible et repoussé de toutes parts. Sans parler de la disposition nouvelle et très ingénieuse de la psalmodie imaginée par M. Morelot, je n'ai, moi, que des éloges à donner à son système d'harmonisation, dicté par un très bon sentiment tonal. — 11° De la musique au quinzième siècle. Notices sur un manuscrit de la Bibliothèque de Dijon; Paris, V. Didron et Blanchet, 1856, gr. in 4° de 28 pages avec un appendice de 24 pages de musique, dans les quelles M. Morelot a traduit en notation moderne et en partition plusieurs motets et chansons de Dunstaple ou Dunstable, de Binchois, et de Hayne (voyez ces noms). Cette notice fut écrite pour être insérée dans les Mémoires de la commission archéologique de la Côte-d'Or, dont l'auteur est membre : on n'en a fait qu'un petit nombre de tirés à part. Le précieux manuscrit qui y est analysé provient de la bibliothèque des ducs de Bourgogne, et a été séparé, par des circonstances ignorées, de la riche collection placée dans la bibliothèque royale de Belgique. Comme tout ce que produit la plume M. Morelot, son travail a le mérite de la clarté ainsi que celui de l'érudition. Les aperçus qu'il y hasarde sur plusieurs points d'histoire de la musique sont d'une justesse parfaite, et ses traductions de la notation difficile du quinzième siècle en notation moderne sont irréprochables. — 12° Le dernier ouvrage publié jusqu'à ce jour par M. l'abbé Morelot a pour titre : Éléments d'harmonie appliqués à l'accompagnement du plain-chant, d'après les traditions des anciennes écoles; Paris, P. Lethielleux, 1861, un vol. gr. in-8° de 196 pages. — De tous les ouvrages publiés en France sur le même sujet, vers la même époque celui-ci n'est pas seulement le meilleur, car c'est le seul qui, sans système préconçu, présente les vraies traditions des écoles et des temps où l'harmonie n'avait pour base que la tonalité du plain-chant. En composant son livre, M. l'abbé Morelot est entré dans la seule voie où le succès est possible. Les organistes catholiques ne peuvent faire de meilleure étude que celle de cet ouvrage, pour la partie de leurs fonctions qui consiste dans l'accompagnement du chant. Ils y trouveront, outre les principes et la pratique d'une harmonie pure et bien écrite, une source d'instruction profitable sur des sujets importants relatifs à leur art, ignorés malheureusement de la plupart d'entre eux, et qui sont présentés ici avec la méthode rationnelle et la lucidité par lesquelles les travaux de l'auteur se distinguent. Le livre de M. l'abbé Morelot est un service considérable rendu à la restauration de l'art religieux.

[Extrait de François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, 2e éd., t. VI, Paris, Firmin Didot, 1864.]